News datant du 24/09/2009
Deux semaines avant qu'une sonde de la Nasa n'aille s'écraser à dessein près du pôle sud de la Lune, pour détecter ou non la présence d'eau dans l'analyse du nuage de poussière et de débris soulevé par l'impact, trois observations viennent confirmer cette présence. Les auteurs de la première étude ont utilisé les données fournies par un instrument de la Nasa baptisé Moon Mineralogy Mapper ou M3, transporté à bord de Chandrayyan-1, premier satellite indien à avoir été placé sur orbite lunaire en 2008 et ayant cessé de fonctionner récemment. Cet instrument de cartographie minéralogique de la Lune analyse la réflexion de la lumière du soleil sur la surface lunaire pour déterminer sa composition. La lumière se reflète en longueurs d'onde différentes selon la nature des minéraux et les chercheurs peuvent utiliser ces variations pour déterminer la composition de la couche supérieure du sol de la Lune.
Le M3 a détecté une longueur d'onde lumineuse indiquant un élément chimique liant l'hydrogène et l'oxygène, expliquent les auteurs de ces travaux parus dans la revue américaine Science datée du 25 septembre. Ils précisent que cela prouve la présence d'eau, formée de deux atomes d'hydrogène liés à un atome d'oxygène. L'instrument peut seulement scruter les couches superficielles du sol lunaire, peut-être quelques centimètres sous la surface, précise Larry Taylor de l'Université du Tennessee, un des co-auteurs de cette étude.
Selon les estimations de scientifiques, il pourrait y avoir 25% d'eau par tonne de sol lunaire.